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Les lansquenets d'Europe - Page 14

  • Les Lansquenets d'Europe. Le manifeste

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    Que sont les Lansquenets

     

    Une compagnie, une guilde, une ècole.

    Depuis 2014 chaque jour, nous tissons un lien européen indissoluble entre des personnes et des groupes qui s'inspirent d'une Idée commune, verticale, profonde, au-delà du matériel et de l'opportunisme. Nous croyons qu'en respectant les bons critères, l'homme peut intervenir sur la vie communautaire et l'Histoire. Nous ne voulons pas être confondus avec une feuille morte emportée par le vent, préfèrant se comparer à la fleur de cerisiers, unique en son genre alors qu’elle parait identique à toutes les autres.

     

    Notre champ d'action n'est pas seulement la politique et la métapolitique au sens strict des deux termes. Les Lansquenets agissent en amont afin d'l'esprit nécessaire afin d'apprendre, de comprendre et de mettre en oeuvre des méthodes et des structures au service des enjeux nationaux et internationaux qui s’imposent à ce siècle, dans le but de produire un changement de mentalité en profondeur, non avec des slogans, en maninat la rhétorique des valeurs, mais par la réalisation des principes (les valeurs étant quelque chose de transitoire, sujet à devenir, et les Principes étant des entités idéales, au sens archétypal du terme, éternel et inconditionné)

     

    Notre école:

    1) La formation existentiale des Lansquenets.

    2) La formation interne et externe sur la base des principes transcendants, aux nouveaux enjeux stratégiques de la mondialisation et de l’évolution des consciences.

    3) La mise en place de réseaux ou de structures de communication et d'intervention utiles à ceux qui se battent pour notre vision idéale du Monde, sous quelque forme qu'ils le fassent.

     

    Une des clefs du succès de l’entreprise Lansquenet est que la théorie doit toujours être au service de la pratique. Celle-ci est ordonnée par des principes clairs et fonctionnels, avec une conscience accrue des enjeux dans l’univers dans lequel le Lansquenet évolue. Ici, pas d’utopie. pas des rêves irréalisables ni de théories fumeuses et pas de fantasmes mytho-mégalomaniaques !

    Le Lansquenet est désinteressé mais pragmatique, au sens où il se bat pour combiner les choix visant l'action concrète avec la dimension du Mythe et du Sacré et veut dépasser les angoisses du présent dans une perspective révolutionnaire, au sens étymologique : re-volvere, c'est-à-dire retour à l'esprit des origines, pas simplement se placer "contre" le présent.

    Dans la galaxie des Lansquenets, en plus des rencontres physiques durant l'année et des groupes de travail quotidiens, il existe des outils concrets tels que des think tanks, des publications, des maisons d'édition, des initiatives socio-économiques, des réseaux web.

    Le but des Lansquenets est la croissance et l'acquisition d'espaces et de moyens de communication afin de mettre en oeuvre la haute Idée qu’ils se font d'un Monde toujours en transformation et non pas de leur propre expansion au détriment des autres.


    Pourquoi Lansquenets ?
    Parce qu'il s'agissait de compagnies d'hommes sans fortune ni statut social à défendre. Tels que les combattants d’un autre âge, les Lansquenets appartiennent au camp Impérial, au-dessus des valeurs mercantiles et bourgeoises. Ils doivent constituer une nouvelle élite qui aime le peuple et déteste la foule. Ils doivent acquérir une noblesse d'esprit qui, à la fin du parcours, leur permette de retrouver l'antique esprit de chevalerie. Nous devons apprendre à nous tenir à l'écart du bruit vulgaire, à observer et à nous taire, préférant que les actions et les gestes parlent pour nous. "Facta non verba" dans la certitude absolue que l'EXEMPLE est la meilleure des armes; « être un exemple et suivre des exemples », pas en paroles, mais selon une transformation intérieure

    À notre époque historique, les nouveaux Lansquenets qui se mettent au service de l'Imperium sans rien avoir à offrir d'autre qu'eux-mêmes n'obeissent pas aux réglementations conventionnelles, mais à ce qui répond au juste et à l'essentiel des préceptes Lansquenets auxquels ils se soumettent avec discipline. Le prototype Lansquenet représente le point de rencontre du sens de la milice centrée sur elle et de la figure de l'Anarque jungérien.

    Il existe d'autres exemples historiques, encore plus récents, qui pourraient fournir la même image.

     

    Comment participer aux Lansquenets
    De différentes manières, les Lansquenets sont conçus dans la logique des cercles concentriques.

    Il est possible de rejoindre la communauté en assumant des rôles et des fonctions dans des structures qui sont directement liées aux Lansquenets

    On peut en revanche participer aux Lansquenets en occupant des rôles ou des fonctions politiques, métapolitiques, syndicales, dans des partis, des organisations, des centres d'études ou des syndicats, des gouvernements, et encore en agissant dans des cercles associatifs en tous genres, de types communautaires à vocation sportivee, éducativee et socialee, accomplissant la triple tâche d'aide désintéressée, d'exemple d'avant-garde et découverte de ressources humaines (scouting).

    Le Lansquenet est aussi un observateur et un hussard !
    Son régard scrute derrière les lignes ennemies pour comprendre ce qu'il asvient réellement et comment on peut proposer concrètement une alternative, il n'a pas la paresse mentale qui l'oblige à accepter les clichés du conformisme antagoniste.

    Pour rejoindre les Lansquenets il n'est pas nécessaire d'abandonner la formation politique dans laquelle on milite car les Lansquenets ne visent pas une croissance numérique mais qualitative. Ils ne cherchent pas les compétitions mais les convergences, pas l'hégémonie mais l'influence.

    Il est possible que des cercles locaux, des associations, obtiennent le droit d'arborer le fanion des Lansquenets mais cela ne signifie pas que des groupes, des partis ou des mouvements qui existent et opèrent à leur échelle nationale sous leur propre forme ne puissent pas participer aux activités des Lansquenets.

    Selon la logique des Lansquenets, le concept de représentation exclusive pour chaque nation est exclu : c'est précisément la participation plurielle , en synergie, en ayant pour but la synthèseet la communion de pensée ce que les Lansquenets privilégient.

    On peut adhérer aux Lansquenets, ou à n'importe laquelle de leurs expressions, individuellement ou en communauté : dans les deux cas le travail ne manque pas !


    Quel est l'esprit des Lansquenets
    Ironie et sérieux. Le Lansquenet est aussi un hussard !

    Comme les guerriers spartiates et leurs rois dont ils étaient camarades, comme les compagnies de fortune et leur condottière, comme les volontaires garibaldiens et pavoliniens : pour nous le sérieux est léger et le jeu est divin ; seuls ceux qui savent rire d'eux-mêmes peuvent s'élever au-dessus d’eux-mêmes. Comme dans les légions romaines où la discipline n'était jamais remise en cause, mais où les moments ludiques alternaient les moments de tension. Dans les forces spéciales, dans les moments très exigeants, il y a toujours une blague qui apporte de la joie au groupe.

    La devise principale des Lansquenets est "Ton premier ennemi c'est toi". Et c'est pour surmonter ses faiblesses et ses contradictions que le Lansquenet doit d'abord lutter.

    Pour nous, la hiérarchie est sacrée ! Mais c’est celle des principes et des valeurs. Quant à la hiérarchie humaine, se reconnaît naturellement et non par contrainte. C’est une hiérarchie fonctionnelle et interchangeable: en agissant, par leur exemple, les dirigeants sont naturellement placés à la barre sans avoir besoin de s'imposer.

    Engagements et non charges, responsabilités et non pouvoirs.

    Participation critique, sous le signe de l'autonomie et du respect. Capacité de se discipliner et engagement à ne jamais intervenir par exhibitionnisme, individualisme ou ambition mais uniquement de manière constructive, impersonnelle et toujours dans la discrétion et le respect.

    Ironie et gravité face à l'adversité et aux drames, avec la philosophie légère et gasconne de Me ne frego ! (“Rien à foutre”) à ne pas confondre avec le désintérêt et le cynisme du "je m'en fous" dont il représente justement le contraire.

     

    Quels sont les points fixes des Lansquenets

    L'idée axiale, mais aussi interne, d'Imperium.

    La Communauté du destin.

    L'Europe.

    Une vision organique de la société et de l'économie.

    Le travail sur soi pour devenir un exemple et parvenir à la sacralisation communautaire des espaces.

     

    Les Lansquenets et la politique
    Des Lansquenets militent dans différentes formations politiques, d'autres ont choisi de ne pas participer.
    Dans tous le cas, le rôle des Lansquenets n'appartient pas à la sphère étroite de la politique, mais vise à l'inspirer et à lui donner de la profondeur.

    La politique telle que nous la connaissons souffre d'un double anachronisme. Elle obéit à des réflexes conditionnés, suivant des schémas qui appartiennent à un système dépassé par les faits et hors du temps tant d'un point de vue « idéologique » (à tel point qu'il s'agit désormais d'un conflit entre slogans mercantiles pour conquérir un cible) et programmatique, parce qu'elle n'a pas encore saisi les transformations sociologiques profondes qui ont modifié le pouvoir lui-même et elle doit donc cohabiter avec des lobbies et des technocraties qui tiennent les rênes parce qu'ils sont les seules à pouvoir le faire, tenant compte du fait que la réalité globale est interconnectée, non plus réductible à de petits espaces nationalistes étroits, ce qui ne doit pas être vécu comme un drame ou comme une reddition, mais avec un enthousiasme renouvelé.

    La tâche des Lansquenets est de restituer à la politique un esprit militant qui s'exprime en forme de fanatisme froid, afin de fournir de véritables élites qui savent qui sont et en quoi elles se distinguent du chaos et de l'informe. C'est aussi celle de faire mûrir les cerveaux pour pouvoir offrir une alternative à la société post-démocratique (qui est plutôt ultra-démocratique) sans céder la place aux lobbies et aux technocraties, en leur opposant un lobby populaire et une capacité technologique et programmatique de haut niveau en vue d'un dépassement ancré aux principes traditionnels..

    Tout cela comme théorie, comme enseignement disciplinaire, mais aussi comme expériences de réalisation concrète. Dans une logique de synergie et de convergence, avec l'instrumentalisation de soi au service des objectifs et non l'inverse, comme c'est la coutume presque universelle.
    Les Lansquenets se fichent que leurs mérites dans les résultats acquis soient reconnus et ils ne veulent en aucun cas enlever de l'espace ou de la visibilité à ceux qui agissent sur le plan politique.

     

    Les Lansquenets et la métapolitique
    Pour les Lansquenets, la métapolitique ne se confond pas avec l'intellectualisme en soi, c'est tout ce qui est à côté ou au-dessus de la politique.

    En termes de formation idéale, de formation disciplinaire, le champ d'action des Lansquenets est celui de la métapolitique sachant que par métapolitique, on peut aussi entendre ce qui précéde la politique et la consolide, dans les domaines de l'économie, de la communication et des relations sociales.

    Si par métapolitique on entende à contrario le simple plaisir intellectuel d'observer la réalité et de proposer des formules esthétiques pour de nouvelles idéologies imaginées depuis son canapé, alors les Lansquenets ne sont pas métapolitiques.

     

    Les Lansquenets et la culture
    Les Lansquenets ne recherchent pas seulement le savoir, ils cultivent la mise en forme de leur propre quotidien. “Un esprit sain dans un corps sain”.

    Les Lansquenets ne s’intéressent pas aux formules creuses, aussi séduisantes et esthétiques soient-elles, mais ils cherchent, trouvent et utilisent les matériaux pour de nouvelles réalisations. Ils considèrent culture comme un outil de croissance et d'accroissement. C'est pourquoi nous accordons de l'importance à notre histoire - à nos histoires - d'Européens, aux canons du beau, du savoir, et de l'art.

    Nous ne sommes pas gramsciens, mais nous gardons à l'esprit que Gramsci n'avait pas l'intention de changer la société uniquement sous les effets d'influences académiques ou intellectuelles : des réalisations culturelles étaient prévues à telles que des salles de danse, des associations sportives, etc. Pour qu'une révolution ait lieu, la conquête jour après jour de la société civile est nécessaire. L'intellectuel doit être organique à un projet politique.

    Les gramsciens en Italie ont conquis des positions de pouvoir légal à partir desquelles ils ont pu intervenir culturellement, le contraire ne s'est pas produit.

    Un enseignement à méditer.

     

    Les Lansquenets et le sport
    Nous avons dit « Mens sana in corpore sano » : pour le Lansquenet une activité physique constante et intense fait partie de son entraînement. En raison de longues décennies de paix nous avons été obligés d'affronter une culture visant à la dévirilisation. Le courage et la volonté doivent être entraînés comme le corps doit l'être, à l'image du Katana, l'épée du Samouraï, passée par un long processus de forgeage. L'âge n'est pas une excuse pour se laisser aller, tout comme les engagements de la vie. Dans l'ancienne Sparte, les vieux guerriers combattaient aux côtés des jeunes pour qui ils étaient des exemples. Un physique non formé dénote un caractère instable. Avec la pratique d'un sport, nous apprenons ce qu'est l'esprit de sacrifice et comment endurer la douleur et la fatigue.

    L'alpinisme et le trail en haute montagne forment aussi le caractère et entraînent l'audace, non pas pour la simple satisfaction d'avoir atteint un sommet, mais en tant qu'ascension qui nous mène vers les hauteurs.

    Les Lansquenets et la post-modernité
    Les Lansquenets ne regardent en arrière que pour trouver les références, les orientations, les principes, les éléments d'une nouvelle alchimie pour vivre la post-modernité.
    Nous n'avons aucune envie de nous plaindre et de grogner. Ce qui a été a été et cela n'a pas de sens de vivre aujourd'hui avec l'âme aigrie et revancharde, avec intolérance ou même avec résignation.

    Nous devons vivre notre époque historique selon les canons qui lui correspondent, lui imposer des principes fondamentaux et de faire adhérer la réalité à notre Idée structurante du Monde.

    Nous n'avons pas peur des transformations techniques, sociales, culturelles : nous entendons bien les vivre et nous et les utiliser à notre profit. L'Etre en vigilance du Devenir, dans l'harmonie entre le Solve et le Coagula que seul un recentrage est à même d'assurer. Lorsque cela se produit, nous apprenons à relire l'Histoire. Alors, des phénomènes ré-volutionnaires contre-subversifs se produisent et le thème du cycle héroïque propre à notre lignage est à nouveau proposé.

     

    Virilité spirituelle et organicité
    Les fondements de la ré/volution contre-subversive au sein de la post-modernité sont la virilité spirituelle, caractéristique incontournable du cycle héroïque, qui va toujours de pair avec la feminilité épanouie, l'organicité et la communauté de destin dans une perspective de puissance.

    Tous ceux qui les recnniassent comme tels doivent rejoindre le combat européen indépendamment des choix religieux personnels (pourvu que ceux-ci soient réels et vécus et n'aient rien à voir avec le snobisme bourgeois ou la mentalité de Tartuffe).

    Partout, le Lansquenet est chez lui. Où il pose son sac, il est chez lui ! Car il combat avant tout pour une idée, et non pas pour une secte !
    Par conséquent, nous entendons respecter et sauvegarder le Genius Loci et le Genius Populi de chaque nation composant - par volonté et pas seulement en tant qu'expression géographique - Notre Europe indivisible!

     

    L'Europe : comment nous l'entendons et comment nous voulons la changer
    L’Europe est une entité géographique, historique, ethnique, culturelle, spirituelle et symbolique qui se différentie des autres continents, des autres civilisations.

    L’Europe est la matrice de la virilité olympienne et prométhéenne, la spiritualité héroïque qui va de pair avec la pratique et le bon sens. C’est un espace où le sacré, la religion et la mystique ne se dissolvent jamais dans le tourbillon de l’hallucination, de l’obscurantisme et de la soumission individuelle.

    L’Europe est une civilisation exemplaire en termes de créativité, d’art, d’imagination, de libertés individuelles, de communauté, de solidarité et de défis. L'Europe était guerrière et héroïque: à nous de la redécouvrir, en étudiant les faits et gestes de ceux qui l'ont créée en sentant le regard des héros antiques qui nous jugent sévèrement.

    Le mondialisme nie l’Europe dans ses fondements car il attaque tout ce qui la caractérise et déchaine des forces obscures, indifférenciées et anti-viriles.

    Le défi géopolitique, historique, ethnique, culturel, spirituel, symbolique se situe principalement sur la tenue de l’Europe et sur la sauvegarde de son peuple homogène .

    Il n’y aura pas de délivrance sans une volonté et une acquisition de puissance qui se fondent sur le concept romain d’Imperium.

    L’Europe ne peut pas être un conseil d’administration géré par des banquiers ou des techniciens: elle doit être avant tout une idée-force, immanente et trascendente, qui exalte et guide toutes ses composantes.

    La realité européenne n’ est pas celle que nous constatons aujourd’hui. Elle est celle que nous allons créer par des actions concretes au niveau européen, pour former et proposer une alternative viable.
    L’âge des satellites et de l'hyper-communication a changé les critères du temps et de l’espace, imposant aux États devenus impuissants d'abandonner la souveraineté à ceux qui sont en mesure de la gérer dans le cadre actuel.
    L’Europe doit innover, se réinitialiser et restaurer sa souveraineté et son indépendance. Elle doit réaliser, par la souveraineté retrouvée des peuples européens, basée sur une réforme interne de complémetarité et une fraternité indissolubles! L’Europe doit trouver à nouveau sa propre voie et se construire un Destin.

    Nous devons contribuer à fournir des élites motivées culturellement, politiquement et religieusement, capables de développere une action et une pensée communes pour répondre au défi que nos peuples doivent affronter.

    Les dénominateurs communs des tendances positives sont: rajeunissement de la population; contrôle de l’immigration et inversion de la tendance: sauvegarde des fondamentaux “Völkische” des peuples européens; adoption d’une vision économique non-capitaliste, fondée sur les corporations et les synergies; restauration de la virilité olympienne et de la feminilité epanouie; autonomies en opposition aux impositions autoritaires et aliénantes.

    Nous devons garantir l’idée que l’Europe conserve et intègre les particularités nationales et régionales, l'esprit communautaire et les libertés individuelles.

    Ainsi, en produisant des idées et des initiatives, en faisant notre miel des meilleur exemples que chaque nation européenne nous lègue et que chaque participant nous offre, nous parviendrons ensemble à la concrétisation de notre cause commune qui se veut le fer de lance du combat pour l'Europe.

     

    Au-delà des limites du matérialisme et du biologisme
    Il y a des dynamiques historiques, des tendances et des intérêts matériels dont il faut tenir compte sans tomber dans les tentations totalitaires du matérialisme.
    Le matériel et le biologique ne doivent pas être niés, mais pris en considération et toujours intégrés à une vision supérieure.
    La fierté d'appartenance et d'identité ne doit pas s'éteindre dans des particularismes étroits et présomptueux. L'identité doit être assumée et vécue comme une croissance intérieure et une affirmation de soi.

    L'universalisme égalitaire est une aberration, la véritable universalité se déploit en haut, dans la confrontation entre des hommes réalisés, entre des cultures et des civilisations qui ont assimilé les connaissances et les critères objectifs.

    Il y a des critères universels qui unissent les Européens, les Japonais, les Amérindiens, mais il y a aussi des éléments naturels et des conceptions qui les distinguent sur le chemin de la réalisation.

    Même chez les Européens eux-mêmes, des modèles spécifiques et des psychologies nationales existent malgré une identité de fond, présentant des particularités qui sont des richesses respectives.

    Si ces prémisses ne sont pas claires, on risque de confondre beaucoup de choses.

    La fierté d'une appartenance ethnique interprétée selon les critères du seul biologisme nous ferait oublier que l'Europe est avant tout victime des Européens et que, jusqu'à présent, les actions de désagrégation de notre civilisation et de nos sociétés ont été menées par des peuples blancs.

    Si l'on ne se rend pas compte que l'Europe est avant tout un projet du monde d’aujourd’hui et de demain et, d’autre part, une philosophie essentielle; si l'on ne sait pas ce que signifie l'Imperium mais qu'on le confond avec l'impérialisme, on finit par défendre un matérialisme occidental confus en se reconnaissant dans des figures ou des collectifs qui sont ay fond bien peu de chose.

    La matière première de toute oeuvre est importante car sans matière il n'y a pas de forme, mais c'est la forme qui donne vie et sens à la matière corruptible. Il n'y a pas de transcendance, il n'y a pas d'Imperium, il n'y a pas de civilisation, il n'y a pas d'Europe sans sacralité et spiritualité vécues dans les actes et les gestes de tous les jours.

     

    Forme et substance
    Les Lansquenets sont attentifs à la substance et à la forme.
    La substance, c'est ce qui concerne la matière, la technique, la dynamique.

    Sur le plan théorique, les Lansquenets développent des analyses et des recherches qui aident à trouver des solutions concrètes.

    Sur le plan pratique, dans la limite de leurs moyens, ils contribuent au meilleur fonctionnement de tout ce qui est en rapport avec la réalité (communication, organisation sociale, etc.).

    La forme est ce qui anime la substance C'est pourquoi les Lansquenets se consacrent en priorité à la formation idéale, spirituelle et culturelle d'une élite. Une tâche qui s'effectue en interne mais aussi comme ligne directrice générale et commune à tous ceux qui se reconnaissent, bien que confusément, dans notre idéal supérieur du monde.

    La formation ne sera jamais complète ni uniforme : pour ces raisons , le chantier est toujours ouvert et les voies sont nombreuses, car, pour paraphraser Nietzsche “La voie n'existe pas, chacun a sa voie”. Mais, en même temps, une voie peur se révéler une impasse, si elle ne conduit à quelque chose d'essentiel, de supérieur et d'éternel, dont les canons doivent être redécouverts et reconnus.


    Les priorités
    La ligne de conduite des Lansquenets s'inspire d'une révolution existentielle quotidienne, un peu comme cela se passait dans les académies de philosophie de la Grèce antique qui ressemblaient plus à des monastères qu'à nos facultés universitaires.

    La vision d'ensemble est globale et n'exclut rien de la forme et de la substance, mais les hiérarchies sont claires.

    Au nom d'une prise de conscience de leur propre Idée du Monde, les Lansquenets accordent plus d'importance à ce qui est essentiel, à ce qui unit, à ce qui contribue à l'impersonnalité active qu'à ce qui est plus visible, plus tangible et qui, aujourd'hui, est considèré à tort comme plus important car la substance sans âme s'étaint toujours dans les ténèbres et l'inertie.

    Par conséquent, un travail de régénération intérieure est nécessaire, l'acquisition d'un état d'esprit capable d'affronter le contexte dominant en termes critiques et problématiques, non abstraitement intellectualistes. La priorité est de devenir porteurs d'une Vision du Monde et non d'un simple programme extérieur.

     

    Sinthonie
    Pour ces raisons, les Lansquenets s'efforcent toujours de trouver le dénominateur commun au lieu d'accentuer les facteurs de dissidence, de querelle, de division qui dominent le monde politique et métapolitique en proie aux individualismes et à la poursuite d'un pragmatisme bon marché.

    Le dénominateur commun des Lansqueners resulte d'par une vision globale et d'une hiérarchie des valeurs et des objectifs, mais surtout de la typologie humaine qui doit les caractériser.

    Il est concevable qu'il y ait différentes interprétations des choix électoraux et même des crises et des conflits. S'il y a des divergences d'interprétation, il est possible que tout le monde se trompe ou que seule une partie, de temps en temps, ait raison. S'il est légitime et même souhaitable que des comparaisons soient faites dans la recherche de synthèses ou de choix politiques, ce qui est fondamental, c'est qu'une mentalité propre à un esprit qui vole haut et reste synergique soit toujours maintenue.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Antoine de Saint-Exupéry, Ernst Jünger et Julius Evola ont fait trois choix différents, mais chacun avec le même état d'esprit.
    C'est à cela que nous aspirons, sans nier l'importance du choix.
    C'est d'une telle harmonie, en amont du rationnel et de l'émotionnel, que doit proceder notre re-fondation.

    Hiérarchie
    Sous réserve dìun travail en profondeur et en prenant comme modèle cette harmonie dans la diversité à la fois traditionnelle et impériale, la logique des cercles concentriques est celle qui convient aussi bien à notre objectif global qu'à celui de répondre aux besoins d'une société liquide. Une société à laquelle les modèles solides (voire trop solides parce que dus à la « solidification » du monde) qui fonctionnaient jusqu'à il y a quelque temps, ne sont plus pertinants.

    Dans une perspective impériale et d'impersonnalité active qui se conjugue à la volonté d'une communauté de destin, la hiérarchie pour nous est profonde, très profonde, mais elle va au-delà et au-dessus des personnes.

    C'est une hiérarchie qui s'articule, se manifeste et se reconnaît en quelque sorte « du bas vers le haut ». Mais ce «haut »impose de se remmettre en jeu, « en bas », en raison de sa fonction impersonnelle et de l'instrumentalisation de soi-même qui est la particularité qui le caractérise et fait sa force.

    Autonomie et fédéralisme
    Le microcosme doit correspondre toujours au macrocosme. L'idée impériale qui se fonde sur la hiérarchie transcendante en laquelle la fonction domine l'individu, repose sur les larges autonomies et sur le rapport d'alliance entre hommes libres, les Arimans. D'où l'étymologie d'un mot souvent abrutement utilisé : fédération. Il vient du latin foedus qui exprime une alliance volontaire basée sur la parole donnée. Une parole donnée avant tout à soi-même, inexorable juges de soi-même.

    Pour ces raisons, la logique d'adhésion aux Lansquenets diffère des logiques classique: sans adopter une structure rigide pour tout, on se permet le luxe de la modifier souvent en fonction des projets et des besoins. Nous nous appuyons sur la hiérarchie fondamentale et inattaquable des hommes libres (condition qui n'appartient qu'à ceux qui ont déjà beaucoup agi sur eux-mêmes) et sur leur fidélité à leur parole et leur volonté d'agir pour dépasser leur égo et faire en sorte que leurs descendants s'inscrivent dans la lignée des Lares et des Pénates.

    L'exemple et la fièvre
    Le but que nous voulons atteindre selon ces critères au travers de ces réalisations consiste à construire réellement une Communauté de Destin en Europe, déjà en germe aujourd'hui, de la doter de tout ce dont elle a besoin pour agir sur la forme et sur le fond, en matière politique et métapolitique, dans un esprit militant, qui ait valeur d'exemple. Seul l'exemple est naturellement contagieux, les autres tentatives doivent toujours être étayés et elles ne se transforment jamais en une véritable fièvre ré-génératrice.

     

     

  • La doctrine du multi-alignement, nouveau défi stratégique

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    La Covid et l'invasion de l'Ukraine, la crise de Taïwan, la course aux métaux rares : en quelques années seulement, nous avons eu l'occasion de tirer les leçons de la façon dont le monde a changé et à quel point les perceptions auxquelles nous étions habitués sont obsolètes et invalidantes.
    Poutine nous a appris à ses dépens tout ce qu'il ne faut pas faire pour aspirer à rester ou devenir une puissance, ce qu'il faut éviter pour ne pas tomber irrémédiablement dans une pente désespérée.
    Les États-Unis nous ont appris à gagner les guerres des autres et à gouverner un changement de paradigme en limitant les dégâts.
    Entre ces deux exemples opposés, des nouveautés intéressantes ont fleuri et de nouvelles opportunités se sont présentées. Rien de tout cela n'appartient à la vulgate idéologique des nombreux politologues, géopoliticiens et politiciens fossilisés et plâtrés qui répètent comme de perroquets leurs idées preconçues.

    Ni unipolarité ni multipolarité
    Il n'y a pas de conflit entre la prétendue unipolarité américaine, encore moins occidentale, et une hypothétique multipolarité. La technologie, la démographie, la diversification énergétique, l'élargissement des marchés ont profondément modifié la structure mondiale (qui, d'ailleurs, n'a jamais été unipolaire). Les États-Unis, qui ont toujours soutenu une multipolarité asymétrique, tentent de jouer avec le timing pour contenir la montée en puissance de la Chine, tandis que pour la gestion et la médiation, on tend vers la construction d'une bipolarité américano-chinoise qui, cependant, compte tenu de la potentiel de l'UE, peut devenir un tripolarisme atypique, où nous jouerons le balancier équilibriste entre Washington et Pékin. Cependant, tout cela est ralenti par la folie russe qui a lieu aujourd'hui, qui aide objectivement les Américains et qui agace vraiment la multipolarité, renforce les États-Unis et nous affaiblit.
    D'ailleurs, ce ne sont plus les Américains qui veulent réguler la mondialisation, mais les autres. A tel point qu'à l'OMC, aujourd'hui sabotée par les Etats-Unis et exaltée par la Russie, s'est créée une alliance Chine-Europe.

    Il n'y a pas de vrais blocs
    La représentation la plus grossière et la plus trompeuse des changements en cours est celle qui rêve des BRICS impériaux et de choc d'(in)civilisation mu par l'Est et l'hémisphère sud contre nous.
    Rien de plus absurde !
    Il est évident qu'il existe une hiérarchie des possibilités (moyens, génie, capacité, etc.) qui se reflète dans la gestion finale, donc dans la différence de poids spécifique, mais tout est tellement interconnecté et interdépendant que l'on peut parler de blocs , mais pas le former réellement. Il n'y a pas de bloc ni pour la défense de l'Ukraine ni pour soutenir le Kremlin, qui peut concrètement bénéficier du seul soutien iranien.
    Personne aujourd'hui n'est prêt à entrer dans un bloc, sauf en paroles. Tout le monde se réarme mais personne ne veut se battre contre soi-mêmes ni même contre l'ennemi de service, qui représente plus qu'autre chose un prétexte, un levier pour augmenter sa puissance. Tous entendent décider à chaqu fois quels engagements prendre et respecter et écartent toute définition de l'ennemi a priori.
    La Corée du Sud, l'Allemagne, le Japon le disent clairement.

    Multi-alignés
    Ce qui est en train de se réaliser, c'est ce que le premier ministre indien Modi avait proclamé, stipulant la doctrine du "multi-alignement". L'Inde est maintenant alignée sur la Chine, les États-Unis, la Russie et l'Europe : avec tout le monde et avec personne. C'est exactement ce que fait la Turquie, qui fait également partie de l'OTAN. Et là, nous nous heurtons à une autre bataille d'arrière-garde, avec la fixation sur l'Alliance atlantique, sans penser à la façon dont nous y sommes ou non, sans considérer que la Turquie en fait partie et qu'Israël n'en fait pas partie, par exemple.
    Le multi-alignement a aussi toujours été la position israélienne, c'est l'actuelle japonaise, c'est la saoudienne, c'est la plus récente allemande et c'est la seule qui ait du sens à développer.
    L'Italie l'a fait ces derniers temps, avec ses ouvertures bilatérales et trilatérales, du traité du Quirinal avec Paris, aux collaborations stratégiques avec le Japon, aux coopérations avec l'Algérie, à l'orientation vers l'Afrique subsaharienne, jusqu'à se présenter comme un point avancé de la politique méditerranéenne au nom de toute l'Europe.

    Potentiel européen
    L'heure n'est plus aux blocs fermés, mais aux blocs ouverts et aux vases communicants.
    Le modèle de Yalta que les Russes poursuivent appartient au Paléolithique, comme eux.
    Au lieu de cela, ce que les Américains proposent aux Chinois est bien plus complexe, embrouillé, ambigu, vacillant, adapté à ce monde « liquide ».
    L'alternative existe, et elle n'est pas dictée par le choc des incivilités qui excite tant les rancuniers, les frustrés, les agités, les malheureux et les minus habentes, mais c'est l'imposition d'une logique nouvelle, impériale, dans la conception et la gestion des relations multi-alignées.
    C'est aussi pourquoi l'Europe est potentiellement capable de devenir protagoniste et il semble que les Italiens et les Allemands l'aient compris.

  • Retraites et surréalisme

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    En ces heures se déroule en France un énième bras de fer sur la réforme des retraites.
    Jamais auparavant nous n'avons assisté à une telle « crise de non-correspondance », comme la définissent les marxistes, entendant par là le retard historique de la politique (et dans ce cas aussi des masses) par rapport à la réalité, à la substance des choses. Il n'y a pas que la droite terminale qui vit dans une bulle hors du temps et qui ne comprend rien à ce qui se passe, c'est la grande majorité de la population.

    Les Gaulois
    La réforme des retraites en France est sur la table depuis une décennie. Il n'envisage pas de laisser  sans pension pendant des années ceux qui avaient terminé de travailler avec les règles précédentes, comme nous, les Italiens, l'avons fait avec la loi Fornero. En portant le plafond à 64 ans (en tout cas inférieur à presque tous les pays du monde) la réforme française a prévu son application dans les années suivantes, ce qui ne devrait pas gâcher les projets de ceux qui s'apprêtent à prendre leur retraite.
    Mais la moitié de la France s'est mise en grève pour la énième fois, exhibant les principales qualités de son peuple, à savoir l'entêtement et la combativité, et ses principaux défauts, c'est à dire considérer les affaires publiques comme un intérêt individuel et prétendre avoir plus de droits que de devoirs devant la nation. 

    Le temps et le Titanic
    "Voleurs de temps". Avec ce slogan motivant, la protestation a lieu. Le problème, cependant, est que personne ne nous a volé notre temps : nous l'avons volé à nous-mêmes.
    Nous payons l'ivresse années boom. Nous avons arrêté d'avoir des enfants et profité de l'aide sociale avec désinvolture. Pendant ce temps le monde changeait, l'Europe cessait d'être centrale en même temps qu'elle rentrait dans son hiver démographique et nous cessions de travailler à la sueur de nos fronts. Nous sommes maintenant dans une situation que personne ne veut voir. L'essentiel est que, quel que soit le vainqueur du bras de fer, il y aura encore quelques classes qui partiront à la retraite, à 62 ou 64 ans, beaucoup n'y iront pas du tout, tant le travail précaire et occasionnel est devenu la règle.
    Tout devrait être revu, de fond en comble, en le révolutionnant.
    Pour cela, il faudrait à la fois un projet radical et des pouvoirs encore plus grands que ceux du Président de la République française.
    Au lieu de cela, l'Elysée suit un programme de réformes capitalistes qui ne garantit certainement pas l'avenir social et les oppositions utilisent de la pure tactique en vue d'avantages électoraux.
    Pendant ce temps, ceux qui luttent contre les « voleurs de temps » vivent peut-être la dernière récréation, mais ne s'en rendent pas compte et n'en profiteront pas.
    L'orchestre du Titanic joue sans se rendre compte qu'il coule. Mais attention à ne pas se méprendre : le Titanic, ce n'est pas le capitalisme, qui se porte très bien, c'est la société...

    Gabriele Adinolfi